Jean-Baptiste Barat - Bréhec & Lanloup en un siècle

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Jean-Baptiste Barat

Jean-Baptiste Barat
L'un des pionniers de la région, établi à Saint-Quay-Portrieux.
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Quelques mots sur Jean-Baptiste Barat
Jean-Baptiste Barat (1855-1931) est un photographe et éditeur de cartes postales à Saint-Quay-Portrieux à partir de 1902/1903. Fils de Jean Barat, sabotier de profession, et d'Isabelle Petie, sans profession, il naît à Lestiac, en Gironde, le 23 janvier 1855. Il exerce tout d'abord la profession de valet de chambre à Paris. C'est là qu'il épouse, le 31 janvier 1885, Éléonore Marie Le Louarne, née à Étables-sur-Mer le 19 août 1856 et femme de chambre de profession. De cette union est née une fille, Jeanne Henriette Marie, le 4 juillet 1890 à Paris. Photographie de la famille Barat ci-contre, probablement vers la période de l'installation à Portrieux.

L'examen du recensement de 1906 à Saint-Quay-Portrieux fait mention de Barat en tant que 'chef de famille et photographe'. À ce qui était encore Portrieux, il fait construire la «Villa les Abeilles» au 24 rue de la Marne qui servira de domicile, mais aussi de studio photographique où il propose à sa clientèle toute sorte de travaux photographiques et édite des cartes postales qu'il vend en gros ou au détail.
La carte-publicitaire précisant 'laboratoire pour MM. les Amateurs', ainsi que mes recherches sur Auguste Couée et les traces de contact entre Barat et la pâtisserie Couée (cartes 984 et 1616), sont des indices qui me permettent de supposer que c'est Barat qui a tiré les premières cartes postales de Couée. Voir les quelques mots sur Couée avec les documents qui supportent cette supposition. Les cartes ci-dessous prouvent que Barat savait faire sa publicité. Non seulement il est impossible de rater l'enseigne sur le côté de la maison, mais on trouve également trois cartes qui utilisent la légende 'rue Barat' pour rebaptiser la rue de la Marne: il s'agit des références 888 (une bataille de boule de neige rue Barat), 909 (Rue Barat) et 1334 (La Rue Barat) ci-dessous. Facétieux ce Barat ! La carte n 349 a également servi en tant que 'vue sur l'église de la villa'.
Les nombreuses photographies de la villa révèlent notamment un intérieur bourgeois et cossu, agrémenté de portraits de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice Eugénie, qui traduisent l'attachement de Barat au bonapartisme. Barat se définit donc comme « blanc » et non «rouge» et ne fait d'ailleurs pas mystère de ses allégeances politiques. En témoignent les cartes ci-dessous, remplaçant le terme « cochon » par celui de « socialiste », qualifiant l'entourage du député de la gauche radicale Étienne Dujardin-Beaumertz de « ménagerie », ou encore suggérant que les socialistes de Jaurès sont à la solde des Allemands.
Dans son jardin, l'oratoire dédié à la Vierge témoigne quant à lui de sa foi. Fidèle à la religion catholique et doté d'une forte sensibilité patrimoniale, Jean-Baptiste Barat a photographié des édifices culturels emblématiques du département des Côtes-d'Armor et plusieurs scènes de la Fête-Dieu à Saint-Quay-Portrieux.



Sa volumineuse production comporte des clichés qui l'ont fait connaitre au travers de ses cartes postales, environ 2500, mais aussi un travail photographique plus personnel dépassant le pittoresque. Sa photographie de lutte à Guingamp est sans doute l'une des premières photographies jamais prises d'un combat breton. Quant à ses photographies de bals, foires, danses, ou encore de gamins à la plage, elles montrent un véritable attachement à sa région d'adoption.
Voici quelques clichés tirés d'après les plaques en verre d'origine, présentés côte à côte avec les cartes postales commercialisées que Barat a réalisées après avoir effectué un recadrage. Cela nous offre un bel aperçu de l'œil du photographe ! Sur le cliché de la plage de Saint-Quay, l'un des premiers puisque la carte porte le numéro 10, il est possible que le peintre soit Émile Hamonic. Alain Cornu émet cette hypothèse pour expliquer que ce même cliché fut également édité par Hamonic (exemplaire ci-contre fourni par Michel Le Peuc'h), lequel aurait alors apprécié de se voir représenté en artiste-peintre.
Nous savons que les pionniers de la région se connaissaient sans doute tous et qu'ils ont pu collaborer à diverses occasions puisque l'on connaît des clichés utilisés par Hamonic et Waron, ainsi que celui de Barat repris par Hamonic. La carte-photo de Barat ci-contre est également une preuve que le monde des arts est petit à cette époque. Il s'agit d'une photographie datée de 1919 de Théodore Botrel, alors âgé de 50 ou 51 ans, et de sa deuxième épouse Maïlise (Léna est décédée en 1916) qui porte un costume d'Alsacienne.

Sur le site des archives départementales, il est précisé que le fonds Barat est conservé aux Archives départementales des Côtes-d'Armor sous la cote 32 Fi, Il est constitué de plus de 2 000 clichés sur plaques de verre réalisées entre 1901 et 1931. Le Conseil départemental des Côtes-d'Armor en fit l'acquisition auprès du photographe Joël Jouas-Poutrel en 1992. D'un intérêt documentaire et historique indéniable, ce fonds iconographique concerne essentiellement les côtes du Goëlo et du Trégor (notamment Binic, Étables-sur-Mer, Saint-Quay-Portrieux, Paimpol, Bréhat et Tréguier). L'ensemble représente ainsi une documentation de premier ordre sur l'histoire balnéaire, l'activité portuaire, l'architecture monumentale et les traditions populaires du département.
Depuis le 27 juillet 2010 (photo © Le Télégramme), la place proche du club de tennis et du cinéma Arletty porte le nom place Jean-Baptiste-Barat suite à une décision prise à l'unanimité par le conseil municipal de l'époque, sous l'égide du maire Dominique Blanc, donnant ainsi une suite favorable à la requête effectuée par l'association Accueil et patrimoine auprès de la commune, qui souhaitait honorer la mémoire de ce Quinocéen d'adoption pour son œuvre de quelques 30 années de sa vie passées à documenter la région.

Après un important travail de numérisation, en 2016 eut lieu l'exposition Itinéraire photographique en Trégor et Goëlo au début du XXe siècle. Depuis novembre 2021, il est désormais possible d'accéder à une exposition virtuelle qui est, en quelque sorte, son prolongement. Vous pouvez accéder à la page Barat sur le site des Archives départementales ici où vous pourrez consulter quelques clichés classés par thème.


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