Auguste et Constant Le Merle - Bréhec & Lanloup en un siècle

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Auguste et Constant Le Merle

Auguste et Constant Le Merle
Successeurs d'Armand Moizan à Paimpol
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Quelques mots sur Auguste et Constant Le Merle
Auguste Constant Le Merle (nom de famille apparaissant avec l'orthographe Lemerle sur son acte de naissance) est né le 6 septembre 1840 à Paimbœuf (Loire-Atlantique). Sa première carrière est d'être sculpteur avant de se tourner vers la photographie. Il est alors installé à Vannes dans le Morbihan. C' est là que naissent ses enfants, dont Constant Joseph Louis, le 21 juillet 1876. Le Journal de Paimpol du 11 août 1895 (Archives des Côtes-d'Armor) nous apprend qu'il reprend les activités du photographe Armand Moizan dont le magasin se situait rue de Ploubazlanec, actuellement rue des Huit Patriotes. Il y exercera le métier de photographe d'atelier et éditeur de cartes postales jusqu'à son décès le 16 février 1908. Son fils Constant travaille avec son père au début. En 1900, on le retrouve installé à Vannes, rue Saint-Nicolas, l'atelier déménageant par la suite au 19 place de l'Hôtel de ville. Suite au décès de son père, Constant s'installe à Paimpol où il figure dans le recensement de 1911, puis mobilisé en 1915. Je n'ai pas trouvé de date autre que celle de sa démobilisation en février 1919. J'ignore donc quand il arrête ses activités de photographe, même s'il a continué dans les années 20, comme en témoignent les cartes-photo et cartes postales des diaporamas ci-dessous.
Au niveau des cartes postales, Auguste signe toujours ses clichés du nom de Lemerle, comme indiqué sur les cartes du diaporama consacré à Auguste ci-dessous. Constant, lui, semble plutôt utiliser Le Merle, même s'il est possible de trouver des cartes postérieures à 1908 (date de décès d'Auguste) sur lesquelles le nom de Lemerle apparaît.
L'autre source de surprise est que les cartes postales du père ont en légende la localisation de Vannes alors qu'il a déjà pris la succession d'Armand Moizan. Aucune idée du pourquoi, si ce n'est le souhait de conserver un nom déjà connu avant son déménagement à Paimpol, comme pourrait le suggérer la carte indigènes et son rayonnement national.
Diaporama de la production de Le Merle père
Ce diaporama comprend des cartes postales et clichés d' Auguste. Le portrait de la fin du 19e siècle illustre la publicité parue dans le Journal de Paimpol en 1895 qui annonce la reprise du magasin auparavant détenu par Armand Moizan, photographe à Paimpol.
En ce qui concerne les diverses cartes postales à la légende PAIMPOL - Groupe d'indigènes, la date de début du 20e siècle (et peut-être même de la fin du 19ème) est validée par les différents éléments composant cette carte (n⁰ 2 à 7). Le format est nuage, le cliché ne recouvrant qu'une faible partie du carton. L'exemplaire circulé en 1902 possède un dos entier. Enfin, la carte postale porte les mentions du matériel utilisé, ce qui a tendance a disparaître vers 1903-1904. L'intérêt de cette carte est qu'elle prouve que Le Merle vend sa production à un niveau national. Les cartes n⁰ 4 à 7 sont des produits publicitaires, l'une pour un chausseur d'Angers; l'autre pour la marque de machines à coudre Singer. Je termine par une remarque sur la légende de cette carte. À mon sens, le terme 'indigènes' n'est pas à prendre au sens péjoratif du terme, comme certains ont pu me le signaler. Certes, la Bretagne à cette époque n'a pas bonne presse; c'est le bout du monde, peuplé d'ignorants où sévit une assez large pauvreté. En 1905, année de parution de Bécassine, la bourgeoisie parisienne voit en effet le Breton comme un être simple d'esprit, têtu, voire borné, et plouc. Néanmoins, je veux croire que Le Merle a utilisé le sens premier du mot, que le Larousse définit comme « originaire du pays où il vit » et non le sens de « qui était implanté dans un pays avant la colonisation », employé pour décrire les militaires des armées coloniales originaires des colonies, qui devient péjoratif par la suite. Le terme 'autochtone' aurait pu servir. Enfin, il n'y aurait eu aucun sens pour Le Merle de se mettre à dos sa clientèle potentielle en éditant une carte postale perçue par cette dernière comme insultante.
Les trois dernières cartes, La Rade, Un Terre-Neuvier, Un Torpilleur suivent également les mêmes présentation et typographie de la carte précédente, avec une date de circulation avérée d'août 1901. Rappelons qu'un terre-neuvier est un bateau morutier partant pêcher à Terre-Neuve, destination des premières goélettes paimpolaises avant les campagnes d'Islande.
Diaporamas de la production de Le Merle fils
Ces portraits sont typiques de la production des photographes de cette époque, de 1900 à 1930. Seules changent la typographie et la présentation du nom du photographe et de son adresse en fonction du style en vogue du moment.
Le cliché signé C. Le Merle de la carte postale représentant la place du Martray confirme que Constant a bien travaillé avec son père au début du siècle avant de repartir pour Vannes, puis de revenir à Paimpol en 1908. La deuxième carte du lavoir Saint-Judoce d' Yvias est peut-être une production Renault, mais bien un cliché estampillé Lemerle, tout comme les cartes-photo suivantes prises à Paimpol et à Plouézec. Typiques de la production des photographes professionnels, deux photographies de mariage, Paimpol et Lézardrieux pour la deuxième, datant des années 20, ce qui correspond sans doute à la période où sont pris les clichés du rallye cycliste.
Pour rappel, Constant Le Merle prit des clichés de la construction du viaduc en 1913 (cartes n⁰ 1 et 2), puis il réalisa une série de cartes postales sur Bréhec (cartes n⁰ 3 à 7) vendues par le débit de tabac Tassel de Plouézec dans la première moitié des années 20...
... ainsi que d'autres cartes postales de Plouézec, dont certaines du bourg sont uniques pour cette décennie.

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